Publicité |
_Un coup de dés jamais n’abolira le hasard_ est l’un des textes de Mallarmé qui a le plus marqué la postérité. Ce " grand poème typographique et cosmogonique " (Paul Claudel) a en effet été considéré comme un symbole de la modernité en poésie. Pour une des premières fois, la forme dans son aspect typographique apparaît aussi importante que le fond. Les deux se conjuguent pour créer un poème étrange, qui n’a cessé de susciter les interprétations les plus diverses, philosophiques, littéraires, artistiques et musicales.
Le poème sera publié dans la revue _Cosmopolis_ en 1897 puis Mallarmé songera à une édition de luxe proposée par Ambroise Vollard, réalisée par l’imprimeur Firmin Didot et illustrée par Odilon Redon, projet qui ne verra jamais le jour.
L’exposition présente la maquette originale et des épreuves corrigées de l’édition de luxe, trois gravures par Odilon Redon, dont _La femme au hennin_ et _La sirène_ (1898), ainsi que l’édition posthume publiée en 1914 dans la Nouvelle Revue Française, à l’initiative du docteur Edmond Bonniot (gendre de Mallarmé).
" Variations autour du _Coup de dés_ " met en lumière d’autres éditions parues comme celles d’André Masson (1961), Mitsou Ronat (1980) et Klauss Schneider, intitulée Un coup de dés/Dix galaxies.
C'est en 1874 que Stéphane Mallarmé, l'auteur de Brise marine, Hérodiade, L'Après-midi d'un faune et d'Un Coup de dés jamais n'abolira le hasard, découvre au lieu-dit Valvins, cette ancienne auberge pour les coches d'eau. Pendant vingt-quatre ans, il y loue quelques pièces pour des séjours en famille de plus en plus longs. Ces moments à Valvins sont pour lui une nécessité et un vrai ressourcement. Il y meurt le 9 septembre 1898.
Aujourd'hui, le musée qui lui est consacré restitue le charme de cette villégiature. A l'étage, il présente une reconstitution de l'appartement du poète à travers différents objets, pièces de mobilier, et oeuvres de ses amis peintres et sculpteurs parmi lesquels Edouard Manet, James Abbott McNeill et Paul Gauguin. Dans les salles du rez-de-chaussée, les expositions temporaires, en lien avec l'univers du poète, complètent la visite.
Le beau jardin où Mallarmé aimait "faire leur toilette aux fleurs avant la sienne" contribue à l'agrément de ce lieu de mémoire.
Maison des Illustres
Musées de France
Gratuit
Informations détaillées extraites du Guide Tourisme France :
- consultez aussi la fiche Musée départemental Stéphane Mallarmé
- consultez aussi la fiche du département de Seine-et-Marne