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Construit après la guerre de 1870 afin de protéger Paris contre un siège, le fort de Palaiseau accueille depuis 1947 l'un des principaux centres de l'ONERA. Un lieu insolite pour l'acteur central de la recherche aéronautique et spatiale française ? Pas tant que cela...
**Un fort aux diverses vocations**
Après le siège de Paris et la défaite contre les Prussiens en 1870, un Comité de Défense est créé. Il
élabore un programme de fortifications couvrant l’ensemble des frontières et la création de places fortifiées autour de Paris et de Lyon. Ces deux villes se voient alors ajouter une nouvelle ceinture de forts placés en avant-poste ou en complément de forts existants. C’est ainsi que voit le jour le fort de Palaiseau, idéalement situé sur le plateau de Saclay, entre 1874 et 1878\. Sa vocation est double : sur le plan défensif, il interdit l’accès à Paris, et sur le plan offensif, il sert de base d’opération pour les actions de harcèlement. Il peut accueillir au total 1 500 hommes. Composé d’un bâtiment principal de forme polygonale et de deux batteries d’artillerie, il permet de tirer sur l’ennemi sur un rayon de 9 km. Mais, quelques années plus tard, en 1885, la découverte d’une poudre brisante baptisée Mélinite, environ 25 fois plus puissante que la poudre classique, met très vite un terme à la vocation défensive du lieu. Les murs du fort n’ont en effet aucune chance de résister à cette nouvelle arme dévastatrice... Le site devient alors une simple caserne militaire, avant de tomber à l’abandon. Ce n’est qu’à la création de l’ONERA que le site reprend vie, cette fois-ci au service de la recherche scientifique.
**Renaissance après la seconde guerre mondiale**
Durant la guerre de 1939-1945, sous l’occupation, le GRA (Groupement Français pour le Développement des Recherches Aéronautiques) installe son laboratoire d’Etudes de Carburants de Remplacement (LECR) à Arles. À la libération, le GRA veut regrouper en région parisienne, ses différents centres éparpillés aux quatre coins de la France et se met en quête du lieu idéal. Le plateau de Saclay présentait alors un triple avantage : il était situé à proximité d’un centre d’essais des moteurs du Ministère de l’air et proche de la ligne de train de Sceaux, ce qui facilitait le déplacement du personnel. De plus, l’architecture du fort, partiellement enterré, permettait de limiter les nuisances sonores auprès des riverains. Le Centre de Palaiseau rassemble ainsi en 1947, une trentaine d’ingénieurs et de techniciens en provenance d’Arles, spécialisés dans l’énergétique, après l’intégration du GRA sous la bannière de l’ONERA, nouvellement créé.
Le lieu est alors peu propice à la recherche. De nombreux travaux sont donc immédiatement entrepris.
Au cours des décennies suivantes, le centre n’a cessé de croître. Il accueille régulièrement de nouvelles installations, développe ses champs de compétences en combustion, nouveaux matériaux, radars, optiques. Objectif ? Répondre aux enjeux aéronautiques et spatiaux du futur, et contribuer à la compétitivité de l’industrie aérospatiale. Le centre de Palaiseau compte aujourd’hui 600 collaborateurs sur un total de près de 2 000 personnes pour l’ONERA.
**(Visites à 14h20, 15h15, 16h10 et 17h05)**
Construit après la guerre de 1870 afin de protéger Paris contre un siège, le fort de Palaiseau accueille depuis 1947 l'un des principaux centres de l'ONERA. Un lieu insolite pour l'acteur central de la recherche aéronautique et spatiale française ? Pas tant que cela...
**Un fort aux diverses vocations**
Après le siège de Paris et la défaite contre les Prussiens en 1870, un Comité de Défense est créé. Il
élabore un programme de fortifications couvrant l’ensemble des frontières et la création de places fortifiées autour de Paris et de Lyon. Ces deux villes se voient alors ajouter une nouvelle ceinture de forts placés en avant-poste ou en complément de forts existants. C’est ainsi que voit le jour le fort de Palaiseau, idéalement situé sur le plateau de Saclay, entre 1874 et 1878\. Sa vocation est double : sur le plan défensif, il interdit l’accès à Paris, et sur le plan offensif, il sert de base d’opération pour les actions de harcèlement. Il peut accueillir au total 1 500 hommes. Composé d’un bâtiment principal de forme polygonale et de deux batteries d’artillerie, il permet de tirer sur l’ennemi sur un rayon de 9 km. Mais, quelques années plus tard, en 1885, la découverte d’une poudre brisante baptisée Mélinite, environ 25 fois plus puissante que la poudre classique, met très vite un terme à la vocation défensive du lieu. Les murs du fort n’ont en effet aucune chance de résister à cette nouvelle arme dévastatrice... Le site devient alors une simple caserne militaire, avant de tomber à l’abandon. Ce n’est qu’à la création de l’ONERA que le site reprend vie, cette fois-ci au service de la recherche scientifique.
**Renaissance après la seconde guerre mondiale**
Durant la guerre de 1939-1945, sous l’occupation, le GRA (Groupement Français pour le Développement des Recherches Aéronautiques) installe son laboratoire d’Etudes de Carburants de Remplacement (LECR) à Arles. À la libération, le GRA veut regrouper en région parisienne, ses différents centres éparpillés aux quatre coins de la France et se met en quête du lieu idéal. Le plateau de Saclay présentait alors un triple avantage : il était situé à proximité d’un centre d’essais des moteurs du Ministère de l’air et proche de la ligne de train de Sceaux, ce qui facilitait le déplacement du personnel. De plus, l’architecture du fort, partiellement enterré, permettait de limiter les nuisances sonores auprès des riverains. Le Centre de Palaiseau rassemble ainsi en 1947, une trentaine d’ingénieurs et de techniciens en provenance d’Arles, spécialisés dans l’énergétique, après l’intégration du GRA sous la bannière de l’ONERA, nouvellement créé.
Le lieu est alors peu propice à la recherche. De nombreux travaux sont donc immédiatement entrepris.
Au cours des décennies suivantes, le centre n’a cessé de croître. Il accueille régulièrement de nouvelles installations, développe ses champs de compétences en combustion, nouveaux matériaux, radars, optiques. Objectif ? Répondre aux enjeux aéronautiques et spatiaux du futur, et contribuer à la compétitivité de l’industrie aérospatiale. Le centre de Palaiseau compte aujourd’hui 600 collaborateurs sur un total de près de 2 000 personnes pour l’ONERA.
**(Visites à 14h20, 15h15, 16h10 et 17h05)**
Gratuit|Sur inscription
Informations détaillées extraites du Guide Tourisme France :
- consultez aussi la fiche du département de l'Essonne
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