| 21 et 22 septembre 2019Programme en préparation |
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Si le rempart qui l'entoure encore au Nord remonte à l'an mil, il faut attendre deux siècles pour trouver une mention de la tour, nommée bien plus tard " sarrazine ", unique témoignage encore visible du premier château-fort de Montaren, précédant la construction de l'actuel château moderne, en dehors du " castrum " au XVIIe siècle.Les biens nobles n'étant pas soumis à l'impôt, ils ne sont pas toujours mentionnés dans les compoix. Or, c'est dans ces précieux documents que l'archéologue Frédérique Fournet, s'est plongée et est parvenue à établir la généalogie du monument pratiquement millénaire, aidée également par les travaux de Mireille Berthier, professeur d'histoire qui a réalisé un travail patient de collecte et de recherche sur l'histoire du village de Montaren.C'est ainsi qu'il a été possible de relier la destinée de la doyenne du village à plusieurs familles de co-seigneurs du lieu comme les Joyeuse, Toulouze ou Defos entre les XVIe et XVIIIe siècles. Au XIXe, elle passe entre les mains de très nombreux propriétaires jusqu'à ce qu'un membre de la famille Puget (qui possède une grande partie du fort) ne s'en porte acquéreur.Jean Puget se lance alors dans de très importants travaux vers 1900 et l'édifice prend des allures de petit donjon, qu'il agrémente de quelques fantaisies dans le goût de l'époque (linteaux trilobés à angelots, vitraux, colonnette, fenêtres à meneaux, cheminée monumentale Renaissance, ...). 100 ans plus tard, en 2012, la SCI Tour Sarrazine est créée pour se porter acquéreur du monument au terme de la succession de Simone et Jean Puget. L'état de délabrement des bâtiments est alors très avancé en raison de l'envahissement du site par la végétation allant jusqu'à causer l'effondrement de bâtiments annexes. L'étude du bâti menée en 2013 a permis de mieux comprendre l'évolution de ce donjon durant près de mille ans et également de requalifier nombre d'éléments originels ayant été occultés ou abandonnés au fil des siècles.Sur un avant-projet de l'architecte suisse David Reffo, repris et développé en 2012 par l'architecte du patrimoine colliassois Cédric Couissin, le chantier de rénovation a finalement débuté en 2013 et s'est achevé en 2017 sous la conduite de l'ingénieur Pierre Julia. Plus de 150 ouvriers, artisans et compagnons ont participé à ce chantier marqué par les découvertes, les imprévus et les lourdeurs administratives. La tour sarrazine de Montaren n'est pas classée au titre des monuments historiques nationaux et sa rénovation a été intégralement financée sur fonds privés.Le propos architectural de la restauration de la tour et des bâtiments annexes s'attache à éviter tout quiproquo sur les parties remaniées et ajoutées, proscrivant le pastiche et favorisant un nouveau langage esthétique, tranché mais suffisamment neutre pour mettre l'accent sur le monument médiéval.C'est ainsi que le choix des matériaux s'est porté sur le bois, couramment utilisé au Moyen-Âge pour la construction d'éléments rajoutés : hourds, couronnements, levis, coursives... dont l'aspect en vieillissant a en outre pour avantage de se fondre avec la couleurs des pierres.Enfin, tous les aménagements intérieurs ont été réalisés de façon à ce qu'ils soient réversibles et qu'ils n'altèrent pas l'édifice. Un soin particulier a été apporté aux parements de l'époque médiévale dont plusieurs pans ont été laissés apparents.La tour sarrazine, qui abrite aujourd'hui également une maison d'hôtes, sera régulièrement ouverte au public lors des Journées Européennes du Patrimoine les 16 & 17 septembre 2017.Renseignement et inscriptions pour les visites au 04 48 06 0456 ou au 06 51 25 77 38
Gard
Gratuit|Sur inscription
Informations détaillées extraites du Guide Tourisme France :
- consultez aussi la fiche du département du Gard
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