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 France   Maine-et-Loire (49) 
Journées du Patrimoine

Château de la Thibaudière (Rivas Paul)


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Château de la Thibaudière
Montreuil-Juigné (49)

Château de la Thibaudière
Château de la Thibaudière (doc. Jean de Monlaur)

Journées du Patrimoine 2024 à Montreuil-Juigné

Visites libres du parc et guidées des communs du château de la Thibaudière Parc romantique à l'anglaise Ferme modèle et Phalanstère

Les Communs, les fermes modèles du XIXe siècle
Le château, partiellement incendié au cours de la bataille des Ponts-de-Cé (1793), est restructuré avec des opérations plus ou moins heureuses par trois architectes (l'entrepreneur François Leroy en 1822, Sébastien Dellêtre (1802-64) autour de 1846, et enfin René Hodé (1861-64). Ce dernier y ajoute une chapelle en 1856-57 dans le style néo-gothique dotée de splendides vitraux (en restauration).
L'ancienne fabrique-manufacture de voiles du XVIIIe siècle est rasée pour être remplacée par un ensemble de communs-ferme modèle, un phalanstère très à la mode au milieu du XIXe siècle.
À cette époque, l’ordre, la morale, l’hygiène physique et sociale guident la plupart des projets, le territoire est soumis à une volonté de planification et de réorganisation. Il ne s’agit pas seulement de savoir bien produire, il faut aussi offrir à la population agricole du travail, un habitat et un ordre moral compatible avec le nouvel ordre social.
La création des Fermes modèles dans les nouveaux domaines peut être, d’une certaine manière, comparée au phalanstère
* de Fourier, cité harmonieuse où l’homme s’épanouit dans le travail et où l’espace est organisé de façon rationnelle en fonction de l’utilisation. Bien qu’elle ne fasse pas apparaître un modèle type, l’organisation générale de ces Fermes est relativement similaire, elles doivent être avant toutes rationnelles, fonctionnelles et confortables. Situées à l’écart du château, elles sont isolées par des haies ou même des bois, pour que les nuisances ne soient pas perceptibles par celui-ci.
Les communs (1ha) s'organisent autour d'une grande volière de briques, pierres et ardoises placée au centre d'une cour intérieure. La tradition veut que l'on se soit inspiré des communs de Scarisbrick Hill (Leicester) dans un style anglo-normand très soigné (colombages peints en façades). Deux grands porches à portes de bois à claire-voie, axés, donnent accès à la cour intérieure. Celle-ci comporte deux pôles fonctionnels. Au Sud de la cour, dans le bâtiment dit de l'Horloge, la "cavalerie" (six boxes-stalles à chevaux, la sellerie, la remise à attelages et, à l'étage, les chambres des palefreniers et greniers à fourrage. Faisant face à cet élégant bâtiment, la ferme-modèle avec ses nombreuses fonctions (le vin, la laiterie, le bois, les soins du cheval de trait à droite et des bovins à gauche, les attelages, les porcs, la boulangerie, la blanchisserie, deux grands greniers à foin et le chenil). La propriété comptait 1,800 hectares et employait plus de trois cent personnes disséminées dans les nombreuses fermes du domaine (Les Mazuaux, la Pironnière, la Fresnaye, Clos-Prune, le Petit Mesnil et le Grand Mesnil, Virloin, etc...).
Autour de cette cour carrée, les façades sont traitées avec un soin tout particulier: jeu du rosé de la brique et de la blancheur du tuffeau, fausse symétrie, décors de boiseries ajourées, appuis de balcons et encorbellements. Les plans et comptes de travaux d'origine ont disparus (sauf quelques dessins d'élévations) mais les comparaisons avec d'autres fonds, en particulier celui du château du Rouvotz par Sébastien Dellêtre (1802-64) renvoient sans doute à la campagne de travaux qu'a effectuée sur la Thibaudière ce dernier au milieu du siècle. Le plan du parc réalisé alors ne montre pas les communs que l'on voit actuellement mais il ne fait guère de doute que leur construction a dû se faire peu après.
Pour éviter la disparition rapide due à la la fragilité de tels ensembles (pour n'en citer que quelques-uns: la Chiquetière, le Palais Briau, Challain la Potherie...), l'ensemble est protégé au titre des Monuments Historiques en parallèle du programme de réutilisation élaboré et annoncé par le propriétaire et cela, sans nuire au classement du parc au titre des Sites tel qu'il existe.
Le parc agricole et paysage, classé au titre des Sites (1975)
Phénomène marquant du début du XIXe siècle, s’inscrivant dans un nouveau mode de pensée qui accompagne la révolution industrielle, la planification du territoire est une des préoccupations essentielles de l’époque. Un des précurseurs parmi les agronomes soucieux d’organiser le paysage des grands domaines agricoles en Anjou semble être le Marquis de Turbilly (1717-1776). A la fois militaire et agriculteur, il est à l’origine d’une certaine manière de penser et de construire le paysage dont le domaine agricole soumis à un traitement paysager représente l’aboutissement.
Le paysagiste Paul de Lavenne, comte de Choulot, (1794-1864) en transformant radicalement le parc régulier à la Française en parc à l'anglaise, paysager romantique (les comparaisons des cadastres napoléonien et actuel, le plan de Choulot sont particulièrement explicites), prône quant à lui un nouveau concept pour les parcs agricoles et paysagers. Son approche se veut "minimaliste". Entre 1840 et 1860, ce sont près de trente cinq parcs qui furent réalisés dans la région par le Comte de Choulot, attribués ou dont il aurait fortement inspiré la réalisation.
Un des grands principes de Choulot dans la conception de ses parcs, est de créer des liaisons visuelles entre l’intérieur des propriétés et le paysage environnant :
"Ce qui importe dans la composition, c’est la grandeur : à défaut de la réalité, il faut au moins en faire naître l’idée (…) L’art doit battre en brèche ces remparts impénétrables à l’œil (murailles de verdure) et y faire de larges ouvertures qui permettent au pays d’y pénétrer et de mêler les scènes de la nature aux tableaux créés par l’artiste".
Arbres remarquables, essences indigènes et exotiques, pièces d'eau suivant la déclivité du terrain, grandes perspectives, pelouses ouvrant sur l'environnement agricole, petit Temple à l'Ancienne d'époque Renaissance (construit en 1583), Pigeonnier du XVIIe, Orangerie XVIIIe et ferme modèle du début du XIXe, inscrits à l'Inventaire des Monuments Historiques, ISMH, potager (à l'état de friches) clos de murs (également ISMH).
Un site protégé de l'environnement urbain et industriel de notre époque, une invitation à la réflexion sur la nature et la préservation de la biodiversité
Public concerné : Tout public

Au programme pour ce lieu :

La construction médiévale qui précédait le bâtiment actuel fut rasée au XVIIe siècle. La butte au Sud-Est du château en marquerait l'emplacement. Cette construction austère fit place à un élégant château entouré de pièces d'eau régulières comme cela se pratiquait à l'époque. Partiellement incendié durant la Révolution, le château et son domaine sont achetés en 1821 par Joseph-François de Mieulle, député et receveur général des finances pour le Maine et Loire, qui entreprend alors la restructuration du château, par des opérations plus ou moins heureuses, avec trois architectes (l'entrepreneur François Lecoy en 1822, Sébastien Dellêtre (1802-64) autour de 1846 , et enfin René Hodé (1861-64) pour le pavillon Nord et la chapelle en 1856-57. Il y adjoint une chapelle dans le style néo-gothique dotée de splendides vitraux (en restauration).
L'ancienne fabrique-manufacture de voiles du XVIIIe siècle est rasée pour être remplacée par un ensemble de communs-ferme modèle à la mode au milieu du XIXe siècle.
Le paysagiste Delavenne, comte de Choulot, transforme radicalement le parc régulier en parc à l'anglaise, paysager romantique (les comparaisons des cadastres napoléonien et actuel, le plan de Choulot sont particulièrement explicites).
Le parc est classé au titre des Sites (1975).
Les communs (1ha) s'organisent autour d'une grande volière de briques, pierres et ardoises placée au centre d'une cour intérieure. La tradition veut que l'on se soit inspiré des communs de Scarisbrick Hill (Leicester) dans un style anglo-normand très soigné (colombages peints en façades). Deux grands porches à portes de bois à claire-voie, axés, donnent accès à la cour intérieure, celle-ci comporte deux pôles fonctionnels. Au Sud de la cour, dans le bâtiment dit de l'horloge (en restauration), la "cavalerie" (six boxes-stalles à chevaux, la sellerie, la remise à attelages et, à l'étage, les chambres des domestiques et palefreniers. Faisant face à cet élégant bâtiment, la ferme-modèle avec ses nombreuses fonctions (le vin, la laiterie, le bois, le cheval de trait et les attelages, les porcs, les bovins, la boulangerie, la blanchisserie et deux grands greniers à foin). La propriété comptait 1,800 hectares et employait plus de trois cent personnes dissémi né es dans les nombr euse s ferme s du domaine (Les Mazuaux, Clos-Prune, les deux Mesnils, Virloin, etc...) Autour de cette cour carrée, les façades sont traitées avec un soin tout particulier: jeu de la brique et de la pierre blanche, de la symétrie, les décors de boiseries ajourées, appuis de balcons, encorbellements. Les plans et comptes de travaux d'origine ont disparus (sauf quelques dessins d'élévations) mais les comparaisons avec d'autres fonds, en particulier celui du château du Rouvotz par S. Delletre renvoient sans doute à la campagne de travaux qu'a effectuée sur la Thibaudiére le même Delletre (1802-64) au milieu du siècle. Le plan du parc réalisé alors ne montre pas les communs que l'on voit actuellement mais il ne fait guère de doute que leur construction a dû se faire peu après.
Pour éviter la disparition rapide due à la la fragilité de tels ensembles (pour n'en citer que quelques-uns: la Chiquetière, le Palais Briau, Challain la Potherie...), il a été envisagé une mesure de protection au titre des monuments historiques pour les façades et les toitures de ces bâtis en parallèle du programme de réutilisation élaboré et annoncé par le propriétaire et cela, sans nuire au classement du parc au titre des Sites tel qu'il existe.
Arbres remarquables, pièces d'eau suivant la déclivité du terrain, petit Temple à l'Ancienne d'époque Renaissance (construit en 1583), Pigeonnier du XVII e siècle, Orangerie XVIIIe siècle (restaurée et sauvegardée) et ferme modèle du début du XIXe siècle, inscrite à l'Inventaire des Monuments Historiques (ISMH 2005), potager (à l'état de friches) au mur ISMH.

8 photos pour Château de la Thibaudière

Bâtiment de l'horloge (écuries)
Bâtiment de l'horloge (écuries)
(doc. Jean de Montlaur)
Château de la Thibaudière
Château de la Thibaudière
(doc. Rivas Paul)
Bâtiment de l'horloge (écuries)
Bâtiment de l'horloge (écuries)
(doc. Jean de Montlaur)
L'étang
L'étang
(doc. Jean de Montlaur)
Communs du château
Communs du château
(doc. Château de la Thibaudière)
Bâtiment de l'horloge (écuries)
Bâtiment de l'horloge (écuries)
(doc. Jean de Montlaur)

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Distinctions, labels :

Parc classé au titre des Sites (2 mai 1975 et 24 février 1987) Communs et Orangerie ISMH (5 juillet 2005)

Journées du Patrimoine 2024 - horaires :

samedi 21 septembre 2024 - 10:00 - 18:30 , dimanche 22 septembre 2024 - 10:00 - 18:30

Tarifs, conditions spéciales :

Visites guidées Samedi Dimanche 10 h à 15 h 30
http://angers-tourisme.com

Château de la Thibaudière
La Thibaudière
49460 Montreuil-Juigné
Consulter le site Internet
Tel : 06 08 90 61 73

Guide Tourisme France

Informations détaillées extraites du Guide Tourisme France :

- consultez aussi la fiche Château de la Thibaudière

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