Venez découvrir ces personnages historiques aux histoires hors du commun.
Lequel ravira votre coeur ?
Durée : 20 min. Tarifs : gratuit
Public concerné : Tout public
L'église Saint Jean Baptiste est le seul édifice religieux subsistant dans la ville. Ont disparu à jamais la Collégiale Saint Léger, la Collégiale St Fursy, les églises Saint Quentin Capelle, Saint Quentin en l'Eau, Saint Sauveur et Notre-Dame de Bretagne.
Si l'église est relativement de construction récente dans l'histoire de Péronne, son site abritait depuis très longtemps un édifice religieux, une petite église existait en 1101.
C'est hors les murs du Vieux Castrum qu'est érigée, à compter de 1509, une nouvelle église, sous le vocable de Saint-Jean le Baptiste. De style gothique flamboyant, elle est consacrée et ouverte au culte le 25 août 1525. Elle n'est pas touchée lors du siège de 1536. Son clocher est édifié en 1540 et elle est entièrement terminée en 1550.
Elle traverse des siècles sans encombre jusqu'au siège mené par les Prussiens, du 28 décembre 1870 au 9 janvier 1871. Elle est brûlée et n'est plus qu'une ruine. Ses voûtes sont percées, ses vitraux brisés et ses sept cloches dont la célèbre Bancloque ont fondu. L'église est reconstruite à l'identique.
Survient la Guerre de 1914-1918. Lors de l'offensive franco-britannique du 1er juillet 1916, l'artillerie française pilonne la ville et ce dès le 24 juin. L'église est touchée le 7 juillet 1916. Lorsque les britanniques libèrent le 18 mars 1917, la ville est vide et ruinée. L'église Saint Jean Baptiste n'est plus qu'un tas de cailloux, la toiture a disparu, la tour est effondrée. Seuls les murs de la façade sont encore debout.
Comme en 1870-1871, seule la chapelle sud est préservée. Elle abrite sur l'un de ses murs une fresque datant de 1601 et représentant " La Bonne Mort ". Elle évoque la " Glorification de la Sainte Vierge " et ses généreux donateurs, Jean Roussel et son épouse Jacqueline Aubé sont représentés à genoux, en taille réelle. Cela tient du prodige ou du miracle...
En 1922, on décide de la reconstruction de l'église sur son emplacement séculaire. Le chantier dure de 1927 à 1932. Le 14 janvier 1932, les nouvelles cloches de l'église sonnent et la bénédiction solennelle a lieu le 10 juillet 1932. A noter qu'une église provisoire avait été érigée rue du Tigre, actuelle rue Clémenceau. Elle a été transformée en salle des ventes d'un commissaire-priseur.
Sur sa façade, on peut remarquer plusieurs statues : au centre du porche central, l'Archange Michel " patron tutélaire de la ville " tuant le dragon, à droite Saint Jean Baptiste. Dans la niche gauche, se trouvait jusqu'à la Grande Guerre, la statue de Saint Fursy. Elle n'a pas été reconstruite. De chaque côté de ce portait, à droite, Saint Pierre portant les Clés du Royaume des Cieux et à gauche, Saint Paul tenant un glaive. Au-dessus du portail gauche, on reconnaît Saint Joseph portant l'enfant Jésus et au-dessus de celui de droite, la Vierge Marie présentant son fils. Tout à droite, on retrouve Saint Radegonde, captive, reine, abbesse et sainte.
L'Eglise Saint Jean Baptiste est l'un des monuments emblématiques de la Ville de Péronne, mais aussi l'un de ces monuments martyrs.
samedi 21 septembre 2024 - 11:30 - 11:50
Gratuit
Informations détaillées extraites du Guide Tourisme France :
- consultez aussi la fiche Église Saint-Jean-Baptiste
- consultez aussi la fiche du département de la Somme
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