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À l'occasion des Journées européennes du patrimoine, profitez d'une visite libre (qui peut être commentée si le visiteur le souhaite) de l'église Saint-Aignan de Colméry. Le bâti de l'église n'a pas subi de modification depuis la fin du gothique. Vous pourrez admirer un tableau de la fin du XVIIe siècle
Public concerné : Tout public
L’église Saint-Aignan de Colmery a été terminée vers 1536 comme le donne à penser le cartouche situé au-dessus du portail, supporté par deux aigles, renfermant cette date. Lors de la Révolution, en 1791, l’église mise en vente est achetée pour 40 livres par Jean-Baptiste Matignon, à charge pour lui de la faire démolir. En dépit de plusieurs mises en demeure du comité révolutionnaire de Donzy, il réussit à faire traîner les choses, en entreposant dans l’église son bois et en y logeant ses vaches.
La terreur passée, l’église est rendue au clergé qui s’emploie à la remettre en état : en 1800, les comptes font état de réparation de la voûte et des verrières, d’achat d’ornements et de livres de chant. En 1813, une première cloche est remise en place ; une seconde (1 092 kg) le sera en 1830, mais comme elle se fêla, son métal fut employé dans la fonte de deux nouvelles cloches installées en 1882. En 1854, le cimetière qui entoure l’église est transféré sur la route des Lacs à son emplacement actuel. À la fin du XIXe siècle, le curé Étienne Baudin fait blanchir l’intérieur de l’église, transforme les fonds baptismaux, installe trois autels de pierre et perce trois fenêtres gothiques dans l’arcature du portail.
Plus près de nous, en 1992, la toiture de l’église a été entièrement refaite.
L’église est de style gothique Renaissance, son plan est cruciforme. Le chœur est à chevet plat. Le transept et les deux travées de la nef, flanquée de bas-côtés, ont leurs voûtes garnies de membrures rondes et prismatiques mélangées, filant jusqu’à terre dans la nef. Le bras sud du transept était la chapelle seigneuriale (écusson de la famille de La Rivière).
Les fenêtres sont gothiques, celles du chœur, du bras nord et du mur occidental de la nef sont à remplages flamboyants, les autres trèflées. Plusieurs dalles funéraires sont visibles au sol, mais leurs inscriptions sont effacées à l’exception d’une portant l’épitaphe de Jean Poisson (XVIIe siècle).
Le portail est en anse de panier bordée d’une guirlande de pampres, ouverte sur une haute et large arcature gothique dont la partie supérieure est occupée par une fenêtre. Une tourelle d’escalier occupe l’angle nord de la façade. Le clocher, massif et carré, érigé sur le bras sud du transept, est postérieur à la construction de l’église. L’ensemble a été inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques au cours des années 1970.
Sources bibliographiques :
- Lucien Charrault, 1939, Une belle figure sacerdotale, M. l’abbé E. Duvernoy, Nevers ;
- Mgr Crosnier, 1860, Hagiographie nivernaise ou vies des saints et autres personnages qui ont édifié le diocèse de Nevers par leurs vertus, Nevers ;
- de Soultrait, 1875, Répertoire archéologique du département de la Nièvre, Paris, Imprimerie nationale 24-12-201
samedi 21 septembre 2024 - 14:00 - 18:00 , dimanche 22 septembre 2024 - 14:00 - 18:00
Accessibilité : Handicap psychique, Handicap moteur
Entrée libre
Informations détaillées extraites du Guide Tourisme France :
- consultez aussi la fiche du département de la Nièvre
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