Le fief de Montlebeau rendait hommage à la vicomté de Bridiers voisine. Ce château féodal est mentionné pour la première fois en 1497, son premier détenteur étant un sieur de la Marche. Il s'agit d'ailleurs d'une des rares demeures nobles subsistantes des vassaux de Bridiers ; c'est donc un élément important dans l'histoire du nord-ouest creusois.
Le logis fut construit un peu avant, dans la seconde moitié du XVe siècle, période de menaces anglaises venant de Guyenne, alors que la guerre de Cent Ans tourne à l'avantage des Français. Il s'agit alors de fortifier les positions françaises et de remercier les seigneurs locaux en leur offrant les terres reprises à l'ennemi. La construction d'un tel ouvrage bénéficiait également à l'emploi à moyen-terme et assurait normalement de nombreuses générations d'agriculteurs liés au domaine.
Un document (aveu) de 1526 nous permet de savoir que le logis disposait d'une cour, d'une chapelle (en ruine dès le XVIIe siècle), d'un four, de diverses dépendances, le tout entouré d'une petite muraille.
Un autre aveu de 1623 note la présence d'un colombier circulaire, couvert de tuiles plates avec des lucarnes en pierre de taille.
Les dépendances du château au XVIIe siècle étaient principalement des fermes. Un troisième aveu (1674) décrit par ailleurs un portail à mâchicoulis (sans doute un oubli dans les autres documents, car ce portail est vraisemblablement d'origine).
Le manoir n'est plus habité depuis la Révolution française.
Vers 1890, le propriétaire, Hippolyte Sigaud, l'aménagea en rendez-vous de chasse, réparant les toitures du côté sud et celui de la tour d'escalier.
Depuis les années 1990, le manoir était dans un état d'abandon complet.
Dès sa construction au XVe siècle, le manoir était précédé d'un étang aujourd'hui comblé. La construction s'élevait sur trois niveaux.
Le plan est assez typique d'un château marchois classique, avec deux pièces à chaque niveau, deux tours d'angle (nord et sud) et une tour d'escalier en vis (à l'est) partageant la façade principale en deux.
À l'intérieur, les planchers ont complètement disparu et il ne reste que des traces d'encadrement des poutres et planchers.
Les cheminées d'époque, dont celle du premier étage, sont ornées de chapiteaux et ont toutes conservé leurs principaux éléments.
Une première inscription au titre des Monuments historiques, concernant les " vestiges du manoir " a été actée en 1932, puis annulée. L'intégralité des murs et toitures est à présent classée au titre des Monuments historiques par arrêté du 11 mars 2003.
Dans les années 2010, la tour nord fut restaurée et des éléments intérieurs comme extérieurs (murs, cheminée, fenêtres...) furent consolidés en attendant de plus amples restaurations. Les murs sont tous encore debout et en assez bonne intégrité dans leur majorité, alors que la charpente interne a totalement disparu
Public concerné : Tout public
Le manoir est en ruine depuis le XVe siècle, mais quelques pièces d'architecture sont encore belles à regarder...
Il est classé au titre des Monuments historique et représente un manoir typique de la région autrefois appelée " La Marche ". Un des derniers vestiges des demeures de cette époque.
Le petit parc sera ouvert cette année avec une promenade libre dans les allées du champ permettant de s'imprégner de la nature et d'avoir une autre perspective sur le château...
Exceptionnellement le site sera également ouvert en début de nuit seulement le samedi 21 septembre afin de profiter de la jolie vue du manoir éclairé
Environ à 10 kms au nord de la Souterraine. Quelques emplacements de parking sur le domaine public aux alentours. Prévoir des chaussures montantes ou des bottes pour la promenade dans les allées du champ.
dimanche 22 septembre 2024 - 09:00 - 17:00
Gratuit. Sans réservation
Informations détaillées extraites du Guide Tourisme France :
- consultez aussi la fiche du département de la Creuse
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