En lien avec l'exposition temporaire Adolphe Binet, dernières lueurs, proposée dans le cadre de Normandie Impressionniste 2024 (les 150 ans de l'impressionnisme), le musée simule dans sa galerie une vente de ses collections de peintures.
Une reconstitution d'un Salon au XIXe siècle permet aux visiteurs de se plonger dans l'atmosphère frénétique des collectionneurs et des critiques d'art.
Le salon était un espace de compétition et de concurrence tant dans l'accrochage, que dans les commentaires des journalistes. Manet affirmait : "le salon est le vrai terrain de lutte". L'enjeu du Salon était primordial pour la reconnaissance d'un artiste. Les récompenses du jury gêneraient en effet des commandes publiques ainsi que privées. Si la participation au Salon officiel restait l'objectif à atteindre pour l'essentiel des artistes, d'autres possibilités vont bientôt s'offrir à eux, notamment aux refusés : les expositions impressionnistes (entre 1874 et 1886), l'émergence de nouveaux Salons tels le Salon des Indépendants (depuis 1884) et le Salon des Femmes peintres et sculpteurs (1882-1990). Plus tard, suite à la scission au sein de la Société des Artistes français, la création de la Société nationale des Beaux-Arts et la tenue d'un nouveau Salon au Champ-de-Mars (1890) voient le jour.
Dans la galerie du musée Alfred-Canel, se côtoient des peintres qui ont participé à divers salons. Parmi eux, Adolphe Binet, dont une rétrospective lui est consacrée dans l'espace contemporain, a concouru durant plusieurs années où plusieurs de ses oeuvres ont été choisies : Portrait de M.B. au Salon de 1876 " alors qu'il n'avait que 22 ans - , Le déjeuner des terrassiers au Salon de 1888, Les tailleurs de pierre au Salon de 1890, Taches de soleil au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts de 1893, Le Paddock au Salon du Champs de mars en 1897... D'autres oeuvres de peintres régionaux et fameux sont à découvrir lors de l'animation loufoque, où bien entendu, dans la réalité, les collections des musées restent inaliénables (qui ne peuvent être ni cédées, ni vendues).
ut public
Le musée rend hommage à l'homme de lettres humaniste, et républicain, à l'archéologue et au fervent défenseur de l'école laïque que fut Alfred Canel au XIXe siècle. Né en 1803, il débuta sa carrière en tant qu'avocat. Mais à cause de son discours trop libéral au goût de certains, il abandonna très vite sa profession et entreprit une vie politique plutôt mouvementée. Le 1 er juin 1836, il créa la bibliothèque publique avec l'aide, entre autres, d'un député de l'Eure qui lui obtint les douze volumes de La Description de l'Egypte, et les ouvrages des monastères du voisinage lui furent confiés.
En 1851, son opposition politique à Napoléon III lui valut quelques ennuis. Destitué de son poste de bibliothécaire et assigné à résidence, il se consacra alors à sa passion : la collecte de livres. A sa mort, il légua sa maison avec l'intégralité de sa collection à la municipalité. En 1884, sa maison ouvrit ses portes pour accueillir la bibliothèque de Pont-Audemer.
Musées de France
Samedi 21 et dimanche 22 septembre à 11h et à 15h Entrée gratuite " sur réservation Spectacle animé par l'association Touches d'histoire
Entrée gratuite " sur réservation au 0232568481
Informations détaillées extraites du Guide Tourisme France :
- consultez aussi la fiche Musée Alfred Canel
- consultez aussi la fiche du département de l'Eure
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