Les Plaisirs de l'hiver (Pieter Brueghel le Jeune - 1564-1638) (doc. RMN / René-Gabriel Ojeda)
Loin de l’imaginaire angélique, Delphine Joussein tire à vue sur les clichés associés à la flûte traversière. La musicienne repousse son instrument dans ses derniers retranchements. Électronique, voix, effets de bouche, percussions, tout est sujet à un duel féroce entre frénésie et introspection, organique et électrique, jeu acoustique et amplification. Calamity c’est le solo d’une gâchette surprise pleine de riffs incendiaires et sans limite sonore.
Concert organisé par PointBreak en collaboration avec ici l’onde dans le cadre des Journées du Matrimoine
Public concerné : Tout public
Le Musée Magnin est installé dans l’hôtel Lantin, l’un des plus beaux hôtels particuliers du XVIIe siècle de Dijon. Sa construction débuta peu après 1652 et fut achevée en 1681. Il passa en différentes mains et fut acquis par la famille Magnin en 1829.
Le musée doit son existence à la collaboration de Maurice Magnin (1861-1939), conseiller maître à la cour des comptes, passionné de peinture, et de sa sœur Jeanne Magnin (1855-1937), peintre amateur et critique d’art. Ces deux collectionneurs constituèrent, entre 1881 et 1935, une collection de près de 2000 tableaux, dessins, meubles et objets d’art, dont ils firent don à l’état en 1938. Ils engagèrent des travaux d'aménagement intérieur pour transformer l'hôtel particulier familial en musée. Ceux-ci furent confiés à Auguste Perret, auteur du théâtre des Champs-Elysées.
Selon les vœux des collectionneurs, le musée a gardé son esprit de cabinet d’amateur et de demeure habitée. La visite débute par les salles consacrées aux écoles du Nord, dans lesquelles il est possible d’admirer entre autres des œuvres de Pieter Brueghel le Jeune, Bartolomeus van der Helst ou Gérard de Lairesse. Le Festin des Dieux de Jan van Bijlert fut réalisé au cours de la période classique de cet artiste d’Utrecht, influencé par le caravagisme.
L’art italien est également bien représenté, notamment avec l’école vénitienne du XVIe siècle (dont Le Christ et la femme adultère de Giovanni Cariani), du XVIIe siècle (Giambattista Tiepolo, Giovanni Antonio Pellegrini...), ainsi qu’avec les écoles lombardes et napolitaines.
Les Magnin ont constitué un ensemble exceptionnel de peintures du XVIIe siècle français. Les deux Putti musiciens de Laurent de La Hyre, Le Songe de Poliphile et Diane et Callisto d’Eustache Le Sueur, la Sainte Famille de Sébastien Bourdon illustrent bien l’art parisien des années 1640-1650.
Le XVIIIe siècle français n’est pas négligé, mais il faut davantage y chercher des esquisses - Hyacinthe Collin de Vermont, Michel-François Dandré-Bardon - que des peintures des grands peintres.
De la même façon, le XIXe siècle des Magnin est avant tout celui de petits maîtres aujourd'hui très appréciés des amateurs. Plutôt que les artistes phares du néo-classicisme, du romantisme ou du réalisme, on y trouve par exemple pour la période post-révolutionnaire des peintures de François-Xavier Fabre, Charles Meynier ou de rarissimes paysages d’Anne-Louis Girodet. Un goût pour les œuvres intimistes de la période de 1830 est évidente (François-Marius Granet, Etienne Bouhot) ainsi que pour la peinture romantique (Paul Delaroche, Alexandre-Evariste Fragonard ou Eugène Devéria).
L’originalité de cette collection réside aussi dans la variété des artistes représentés et dans la curiosité dont les Magnin ont témoigné pour les écoles provinciales. D’origine bourguignonne, Jeanne et Maurice se sont intéressés aux peintres de la région et de Franche-Comté : Bénigne Gagnereaux, Jean-François-Gilles Colson ou Jean-Claude Naigeon.
Le musée Magnin n’est pas seulement consacré aux peintures. Il rassemble également un très bel ensemble de dessins français et étrangers et offre aux amateurs de mobilier, objets d’art et sculptures un choix d’œuvres séduisantes. Le rare Secrétaire de jeune fille à double pente estampillé Bon Durand (maître en 1761) et La Vague, seule terre cuite restante d'Augustin Préault, font partie des chefs d'œuvre de la collection.
Parmi les trésors que Dijon offre à ses visiteurs, le musée Magnin est l’un des plus attachants. L’originalité de cette ancienne collection privée et son cadre raffiné en font un lieu de délectation au cœur de la vieille ville.
Chambre (doc. musée Magnin) | La Nuit sur la lagune (Jules Bastien Lepage - 1848-1884) (doc. RMN / René-Gabriel Ojeda) |
Le Suicide de Lucrèce (attribué à Sebastiano Ricci - 1659-1734) (doc. RMN / Thierry de Girval) | Poliphile au bain avec les nymphes (Eustache Le Sueur - 1616-1655) (doc. RMN / D. Chenot) |
Le Festin des Dieux (Jan van Bijlert - 1603-1671) (doc. RMN / Stéphane Maréchalle) | Putto jouant de la basse de viole (Laurent de La Hyre - 1606-1656) (doc. RMN / Jean-Pierre Lagiewski) |
Photos extraites du Guide Tourisme France
Musées de France
dimanche 22 septembre 2024 - 17:00 - 18:00
Accessibilité : Handicap intellectuel, Handicap visuel, Handicap psychique, Handicap moteur
Gratuit
Informations détaillées extraites du Guide Tourisme France :
- consultez aussi la fiche Hôtel Lantin - Musée National Magnin
- consultez aussi la fiche du département de la Côte-d'Or
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