Église Saint-Martin (doc. ASRER)
Début de l'après-midi avec la visite extérieure de l'église Saint-Martin à Rouvres qui sera suivi des deux lavoirs historiques et des deux moulins, en exterieur pour celui de la Folie que Pierre Cardin avait acheté et dont la famille a concervé et celui du Moulin Jaune qui a appartenu à Michel Legrand, célèbre compositeur
Public concerné : Tout public
Découvrez mille ans d'histoire dans une église aux multiples spécificités soutenue par la Mission Stéphane Bern et la fondation du Patrimoine.
Le vocable de Saint-Martin sous lequel cette église est consacrée, permet de penser que la paroisse a une origine fort ancienne, probablement mérovingienne. L'édifice actuel conserve quelques vestiges pouvant remonter au XIème siècle.
La nef principale daterait du milieu du XVIème siècle.
Le collatéral situé à gauche, large de cinq mètres, communique avec la grande nef par une arcade en plein cintre, soutenue par des piliers carrés en pierre de grès.
Cette utile addition à l'église date de 1820.
La tour du clocher renfermait autrefois deux cloches, dont l'une a été soustraite par le comité révolutionnaire.
La cloche qui reste pèse 1600 kg, porte le millésime de 1760.
La voûte lambrissée porte plusieurs inscriptions qui rappellent que cette partie de l'édifice a été, sinon détruite, du moins considérablement endommagée au cours de la guerre de 100 ans et restaurée en 1536.
Sur l'une des pierres de la petite tourelle du bas-côté droit, la date de 1565 indique l'époque probable de sa construction.
Les fonts baptismaux sont constitués d'un baptistère de forme ovale sur pied carré du XVIIème siècle.
L'Église Saint-Martin de Rouvres présente un ensemble de cadrans solaires, unique dans le département.
On en a dénombré douze voire quatorze si on compte les deux petits, noyés dans les graffiti... L'église Saint-Martin présente une originalité, qu'elle partage avec plusieurs églises de la région, qui est d'avoir un grand nombre de gravures de type graffiti sur ses murs.
Certains y ont vu la marque du passage de personnages itinérants : pèlerins, compagnons du Tour de France... d'autres pensent que les cimetières entourant presque toujours les églises, faute de place, nécessitaient parfois de "relever" certaines tombes anciennes pour en créer de nouvelles. Les fossoyeurs auraient gravé une petite croix dans le mur de l'église à la destruction d'une tombe chaque fois que les restes d'un défunt étaient dispersés, comme pour en garder le souvenir et assurer la pérennité de la prière en vue de son salut.
Les écrits que l'on trouve sur la paroisse montrent qu'elle aurait été fondée à l'époque mérovingienne (Vème ou VIIIème siècle) alors que l'édifice actuel aurait été édifié au XIème siècle, époque à laquelle il a été placé sous le patronage de l'Abbé du Bec Hellouin.
Il est composé de trois parties d'époques différentes.
L'église est construite en pierre de taille de Vernon et blocs de grès, les pierres provenant probablement du chazal (petite grange) d'un édifice religieux des environs.
La souche du clocher remonterait au XIIIème siècle. La flèche en charpente couverte d'ardoises aurait été édifiée bien postérieurement.
Le clocher renfermait deux cloches ; il n'en reste qu'une, l'autre ayant été détruite pendant la révolution.
La cloche restante date de 1760 et pèse 1 600 kilos.
La voûte lambrissée est en plein cintre avec des poutres et des aiguilles apparentes.
La symbolique représenterait l'éclipse de soleil qui s'est produite au moment où le Christ expirait sur la croix, rappelant ainsi qu'il est la lumière du monde.
Un collatéral a été ajouté au sud en 1565 pour répondre sans doute à l'expansion démographique.
Il était prévu qu'il soit couvert de voûtes d'ogives en pierre ainsi que l'atteste le départ de nervures dans les angles des travées.
Ce collatéral ouvrait sur la façade par un portail magnifiquement orné de riches sculptures " Renaissance ", en particulier de dais très délicats qui abritaient, jusqu'à une époque récente, deux statues : la Vierge à l'enfant tenant un oiseau et saint Martin. Ces deux statues ont été placées à l'intérieur pour les soustraire aux intempéries.
La voûte en bois lambrissée a été restaurée par plusieurs personnes en 1536 ainsi que l'indiquent les inscriptions peintes à la gauche du choeur. Elles ont été détériorées depuis, pendant les différentes guerres.
Les frères de Charité se sont chargés des inhumations à Rouvres jusqu'à la seconde guerre mondiale.
Créées au XIème siècle, les confréries de charitons (du patois normand " paroissien ") restent spécifiques à la Normandie et plus particulièrement au département de l'Eure.
Ces confréries ont été créées lors de la grande épidémie de peste noire.
Le banc où les charitons siégeaient durant certains offices ou pour tenir leur réunion, est situé dans le collatéral nord et comprend douze places. Les confréries étaient par tradition composées d'autant de membres qu'il y eut d'apôtres.
C'est dans une petite armoire placée dans le dossier du banc que sont conservés les baudriers représentant la Sainte Trinité.
Église Saint-Martin (doc. ASRER) | Église Saint-Martin (doc. Mairie de Rouvres) |
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Église Saint-Martin (doc. Mairie de Rouvres) | Église Saint-Martin (doc. ASRER) |
Plus de photos sur le Guide Tourisme France
Classé monument historique 16/10/1992. trente quatre objets, tableaux, mobilier,statues, ont été classés en 2017
Parking en face de l'Eglise Saint-Martin- Nous sommes à 5 km d'Anet
dimanche 22 septembre 2024 - 14:30 - 19:00
Gratuit - déplacement à pied et groupe de 20 personnes à concevoir sur place
28260asrer@gmail.com
Informations détaillées extraites du Guide Tourisme France :
- consultez aussi la fiche Église Saint-Martin
- consultez aussi la fiche du département de l'Eure-et-Loir
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